Originaire de la Seyne s/mer, où il est né en 1924 d'une mère italienne et d'un père corse, il fait des études à l'Ecole Normale pendant la guerre (promotion 40/43). Son diplôme en poche et la guerre finie, il prend trois ans de disponibilité pour profiter de sa jeunesse (séjour essentiellement à paris) avant d'embrasser la carrière d'instituteur.

C'est sa deuxième nomination qui le fait s'installer définitivement à Bandol, où il effectue tout le reste de sa carrière.

Il se définit comme bandolais à partir de là, comme s'il y avait toujours vécu.
Au bout de quelques années, il passe l'examen de promotion qui lui permet de devenir professeur de collège en français et histoire-géographie, trois matières qu'il a toujours affectionnées.

Militant pédagogique en faveur de l'Ecole Publique et de l'instruction pour tous, il est syndicaliste engagé, et il se passionne par ailleurs pour les méthodes actives et modernes de l'éducation nouvelle, et particulièrement pour la méthode Freinet. Pour lui, les matières "scolaires" sont en prise directe avec la vie, et il a toujours eu à cœur de pratiquer ce qu'il demandait à ses élèves : pour ne citer que quelques-unes de ses activités, il écrivait, peignait (en amateur), faisait des recherches sur l'histoire du village, se documentant, curieux de tout. L'écriture a été une de ses passions constantes tout au long de sa vie.

Son intérêt pour la littérature l'amène à faire créer la bibliothèque du Collège. Ses activités pédagogiques ont débordé le cadre de l'école, puisqu'il a dirigé pendant de nombreuses années des centres de colonies de vacances, entre autres.
En trente-sept ans et demi de carrière, il a ainsi été le professeur d'une très grande majorité des bandolais et, en fin de carrière, il s'occupait des enfants de ses premiers élèves.

Parallèlement à sa carrière, il s'intéresse à la politique et désire agir sur le plan local.
Il rejoint Christian Goux d'abord pour la rédaction collective du livre "Bandol, commune en Provence" en 1976, puis intègre l'équipe municipale de celui-ci en tant qu'adjoint à la Culture. Il participe à la création de la Maison Tholozan (actuel Centre Culturel), à la mise en place des Journées Cinéma de Bandol, et il prend pendant de nombreuses années (entre 1977 et 1989) la direction d'un bulletin bimestriel : "La Commune". C'est lui qui y écrit l'essentiel des articles, et il continuera cette activité même en tant que conseiller municipal d'opposition.
A sa retraite, il se consacre à des projets personnels de plus grande envergure : rédaction d'un essai et de deux livres de mémoires (non publiés), publication de trois ouvrages, deux directement sur l'histoire de Bandol ("Bandol, la deuxième vague", en 1977 ; "Bandol An 2000", en 1999), suivi d'un livre dressant les portraits de personnages ayant vécu à Bandol : "Portraits et Rencontres", en 2002.

A sa mort, en 2004, il travaillait sur son premier ouvrage réellement fictionnel, qu'il n'a pas eu le temps d'achever.

Christine CULIOLI